Attendri, un sourire se dessine sur mes
lèvres, de l'émotion et de la joie.
Quelque chose de difficilement
descriptible.
Mais j'étais bien.
Bien à regarder cette fille un peu
perdue.
Cette espèce d'anxiété mêlée à de
l'impatience.
Pressée d'arriver à destination elle
avait du mal à poser son regard.
Assise à côté de mon vélo suspendu
aux crochets prévus à cet effet.
Chaque gares nouvelles la rapprochant
de ce qu'elle attendait.
Cet énorme ours rose tantôt dans ces
bras, tantôt dans le sac posé
à côté de sa valise.
Qu'elle beauté de voir que l'âge
n'empêche pas de serrer
fort auprès de son corps ces boules
de poils au goût d'enfance.
Je sens quand même un mal aise du à
ma présence.
J'aurais aimé pouvoir m'effacer pour
qu'elle soit à l'aise.
Je suis d'autant plus ému que sur le
quai de la gare l'attend
un accueil chaleureux.
Spectateur d'une scène que je pensais
réservé aux films.
Un amour et de la tendresse qui on
l'air sincère.
Cette autre fille qui de son côté attendait l'arrivée du train.
Ce naturel à embrasser de joie et si
tendrement une personne qu'on aime.
La garder contre soi, cette euphorie
des retrouvailles.
Et cet ours rose qui apporte la
dernière touche de couleur à ce tableau
que j'aurais aimé pouvoir admirer plus
longtemps.